C’est une idée fixe ! Rendre l’air et les voitures plus propres. Cet objectif, le gouvernement le garde en filigrane de sa politique écologique. Il entend réviser la conception du bonus pour l’achat d’une voiture. A partir de la mi-2015, l’achat des voitures à moteur thermiques (essence et diesel) ne sera pas assorti de la prime. Elle profitera aux véhicules moins polluants ayant des moteurs électriques ou hybrides.
Plus sélectif, le bonus prendra ainsi du galon en 2015. Il se transformera en un super bonus pour les voitures propres. En revanche, le malus, qui s’étend de 150 euros à 8 000 euros, ne changera pas. Il restera en place pour les véhicules émettant trop de dioxyde de carbone (CO2). Et quel est le montant du super bonus ? Il culminera à 3 700 euros pour une voiture électrique et s’ajoutera au bonus écologique. Soit un total pouvant atteindre… 10 000 euros!
Certes, l’État ne se ruinera pas sachant que la vente des véhicules électriques ne dépasse pas les 0,49% du marché, soit 6 925 immatriculations depuis le début de l’année, et que les conditions d’attribution de ce super bonus seront strictes. En effet, l’acheteur devra mettre à la casse un véhicule à moteur diesel de plus de 13 ans. Autre obligation: habiter dans une zone urbaine polluée… Sont concernés 48 % de la population française.
On l’a compris. Le gouvernement veut booster la vente des voitures électriques. L’objectif est d’avoir 16 000 bornes de recharge disponibles à la fin de l’année et d’en installer autant d’ici quatre ans. Restons dans les chiffres, 240 millions de primes (dont 50 millions pour le super bonus) seront attribuées en 2015. Soit environ le tiers de ce qui avait été versés en… 2010.