Une récente étude, effectuée en février 2016 auprès d’un échantillon représentatif de la population française, nous permet de comprendre les dernières tendances en matière de conduite responsable et la progression de la vision générale de la sécurité routière.
La majorité des sondés pensent qu’il est encore possible de faire chuter le nombre des morts sur la route, même si cette proportion est en baisse de 6 % par rapport à l’année passée. Cette idée est en accord avec le fait qu’environ 70% des personnes interrogées pensent que le nombre des victimes de la route a augmenté. Il transparaît dans cette enquête qu’il y a une prise de conscience sur les excès de vitesse puisqu’un bond de +7% est observé parmi ceux qui croient que c’est la raison principale à la violence routière. Evidemment cette cause n’est que la deuxième dans la liste puisqu’elle vient derrière la drogue ou l’alcool au volant, principale conséquences supposée des accidents selon les français. Cependant lorsqu’il s’agit d’évaluer les raisons des accidents sur autoroute, les réponses se dirigent largement vers la somnolence.
Il est intéressant de noter qu’en règle générale les personnes questionnées estiment qu’envoyer des textos avec leur téléphone tout en conduisant est deux fois plus risqué que de faire un excès de vitesse. Par ailleurs 70% des sondés se montrent être très optimistes en pensant être un bon conducteur, alors qu’1% seulement se placent dans la catégorie des mauvais conducteurs.
En rapport avec l’incivilité des conducteurs, le sondage permet de constater une hausse notable dans 4 des 6 comportements agressifs mentionnés (insulter, klaxonner, doubler par la droite…). L’Ile de France se distingue avec 90% des conducteurs affirmant avoir peur de la conduite agressive d’un autre automobiliste. A propos de l’attitude des chauffeurs, ils sont jugés (entre 40 et 49%) par leurs pairs d’irresponsables et de dangereux.
Dépasser la vitesse autorisée est un des comportements dangereux pratiqué par plus de 90% des français. Par ailleurs, il semble qu’ils sont plus susceptibles de conduire très fatigués plutôt que dans toute autre condition, seuls 16% reconnaissent conduire sous l’emprise de l’alcool. Pour les longs trajets il apparait que les conditions de préparation et de repos sont en général médiocres. Par contre les sondés sont conscients que pour lutter contre la somnolence au volant la meilleure solution reste la sieste.
Cette étude approfondie de la perception sur la violence routière aide à comprendre le chemin qu’il reste à parcourir. Loin de culpabiliser les véhicules, c’est le comportement de tout à chacun qui conditionne les tragédies routières de demain. Néanmoins, on peut observer que le travail constant d’information et de sensibilisation du gouvernement porte ses fruits puisque de nombreuses idées reçues n’ont plus cours aujourd’hui preuve que les mentalités peuvent changer et elles doivent continuer à changer notamment à propos des excès de vitesse et de la somnolence au volant.