Trop longs et forcément trop coûteux. Les délais pour passer le permis de conduire font grincer des dents les candidats et les exploitants d’auto-écoles. Tous se sont unis en mai dernier pour exprimer leur colère face aux pouvoirs publics. Ils ont manifesté leur mécontentement au cours d’une opération escargot qui a marqué les esprits en région parisienne. Les manifestants ont bloqué la circulation entre Rosny-sous-bois et Bobigny, sur l’autoroute A3 entre Paris et l’aéroport Charles-de-Gaulle. Ils se sont ensuite dirigés vers la préfecture de Seine-Saint-Denis, paralysant à nouveau les rues.
La faute à qui ? Les exploitants d’auto-écoles soulignent qu’il n’y a pas assez d’inspecteurs pour encadrer l’examen au permis de conduire. Certains moniteurs avouent que les recalés doivent patienter un an avant de se représenter. Ce qui est aussi long que pour repasser son bac. Quand aux « primo » candidats, il faut en moyenne deux mois pour se présenter à l’examen de conduite, une fois le code en poche. Ces carences attendent un écho favorable du gouvernement qui a annoncé une réforme du permis de conduite. L’objectif étant de diminuer les délais d’attente pour le passage aux examens.
Ce qui devrait changer : les inspecteurs ne seront plus les seuls à surveiller l’examen du code. Ils seront épaulés par des sociétés privées. L’objectif est de les libérer pour les concentrer sur l’examen pratique de conduite. D’autre part, les apprentis pourront démarrer la conduite accompagnée dès l’âge de 15 ans, contre 16 actuellement. Enfin, l’examen pratique sera plus court. Le temps de passage de l’examen devrait être écourté de trois minutes. Ce qui augmenterait le nombre de passages par jour.