Enfant, qui n’a pas joué avec des voitures télécommandées ? Ce rapport avec nos véhicules sera pratiquement le même dans un futur proche. Tel un drone, les voitures seront connectées à des bases de données (cartographie, trafic…) et évolueront en toute autonomie sur nos routes grâce à des capteurs qui détecteront les obstacles. Cette vision futuriste est d’ailleurs très proche puisque certaines voitures comme la Mercedes Classe S sont déjà partiellement autonomes à basse vitesse et parviennent à se garer toutes seules dans des parkings adaptés. L’objectif des véhicules autonomes sera de fluidifier le trafic et par la même occasion, de diminuer la pollution et optimiser la sécurité car le conducteur fatigué pourra se reposer et laisser sa voiture s’autogérer.
Le marché de ces voitures « dronisées » suscite les convoitises des géants tels que Google, Apple, Valéo Sagem et R&D d’Akka Technologies. Cette dernière a développé un démonstrateur de voiture autonome, la Link n’Go. Sa configuration amorce l’avenir : habitacle spacieux, caméras qui détectent les obstacles, sièges « pivotables » et le toit est orné d’un radar de type Lidar (comme dans la Google Car) qui numérise l’environnement en 3D sur 300m autour du véhicule. Les conducteurs se transformeront en passager et là, le pari n’est pas gagné. Il sera difficile de changer les habitudes et d’abandonner le volant au profit de l’ordinateur. Ce frein psychologique qui consiste à ne plus diriger la conduite devrait s’estomper progressivement avec le temps. Autre obstacle important : le prix. Le radar Lidar qui équipe la Google Car, vaut à lui seul 70 000 dollars, soit le prix d’une berline haut de gamme. Restons dans les chiffres et retenez votre souffle : la révolution technologique qui se prépare qui va générer un marché évalué à près de 100 milliards de dollars d’ici à 2018 !