Une ville sans voiture, ce n’est plus une ville ! D’après le blog Internet du Monde, c’est ce constat que dressent les maires quand le commerce est asphyxié par le manque de places de stationnement. Le client recherche la facilité. Une place devant un magasin est un oasis de bonheur partagé par le commerçant et l’usager qui pourra ainsi remplir son coffre de courses en toute tranquillité.
Dans certaines des villes de France comme Béthune dans le Nord Pas-de-Calais, les maires ont compris l’étendue du problème. Ainsi, la Grand-Place qui était piétonne depuis une vingtaine d’années, a été rendue à la circulation. Auray dans le Morbihan a emboité le pas. La municipalité a supprimé sa zone piétonne. Les commerçants ont ainsi retrouvé le sourire. Les consommateurs préféraient se rendre dans les hypermarchés dotés de nombreux parkings.
Les cyclistes payent également les frais de ce retour en force des « quatre roues » dans les centres ville. Ainsi, à Thionville (Moselle), la piste cyclable a été retirée depuis peu. La mairesse Anne Grommerch a exprimé une volonté… « de récupérer du stationnement et une fluidité de circulation. » Ces décisions émanent d’élus relativement jeunes. Rien d’étonnant à ce que le premier magistrat de Béthune (37 ans) ait glissé « Il faut vivre dans son temps. L’automobile ne va pas disparaître. C’est une liberté, une mobilité ! »
A Dole (Jura), le député-maire Jean-Claude Wambst élu en 2014, a stoppé net le chantier, lancé en 2013, qui devait donner davantage de place aux modes de déplacement doux et aux piétons. L’objectif étant de redynamiser le centre-ville. Pas de doute, les voitures reviennent en force dans les villes.